Nouara KACI
Née en Algérie, j'ai vécu entre Paris, Rabat, Casablanca, Marseille, Alger, puis en Ile-de-France.
Après avoir été, entre autres, dirigeante-animatrice de librairie, éditrice à Alger et enseignante en Ile-de-France, je m'offre une nouvelle tranche de vie consacrée, avec bonheur, aux arts plastiques.
J'anime aussi des ateliers à l'UABM, association d'artistes de Blanc-Mesnil.
La nature me nourrit dans tous les sens du terme et m’incite à m'aventurer dans des univers de formes colorées, entre figuration et abstraction.
Pendant l'acte de peindre je me laisse capter, imprégner, submerger, par les sensations, énergies, rayonnements, vibrations, atmosphères, de l'instant présent.
Il m'a souvent été dit que mes peintures sont très colorées et mouvementées. Certes, mais ce n'est pas le cas pour toutes, parfois même tout y semble statique et /ou monochrome. Les univers intérieurs que j'explore suivent des fils d'Ariane plus ou moins évidents...
Dans quelques-unes de mes toiles, des personnages vont leur chemin, isolés ou en groupe. Leur mouvement peut être une migration, une errance, un pèlerinage, un exil, un voyage…
Dans la série des palimpsestes plusieurs peintures se superposent, celles du dessus laissant partiellement en apparaitre d'autres, un peu comme notre vécu, comme des strates de notre mémoire...
En peinture, le geste est essentiel il donne les mouvements de l’œuvre, exprimant une énergie/émotion particulière, mais la couleur et la lumière sont primordiales. Elles sont, plus intensément encore, à la fois expression émotionnelle et source de bien-être.
En fin, parce que chaque personne est unique, dans son vécu et son ressenti, elle interprète tout ce que ses sens lui permettent d’appréhender, dans toute œuvre qu'elle regarde.
Ainsi toute œuvre n'est qu'un point de départ pour une infinité de conversations intimes entre elle et la personne qui la contemple et qui la voit.
J'aime à penser que chaque personne, par son regard, fait de mes œuvres ses créations.
"Les couleurs de Nouara Kaci semblent échapper au registre psychologique qui distingue ordinairement les couleurs chaudes des couleurs froides. Il arrive souvent dans ses toiles que le bleu enflamme l’espace que seul le rougeoyant proche viendra atténuer.
Chez Nouara Kaci, les couleurs ne sont jamais tout à fait au service des formes, les formes qui apparaissent dans ses toiles sont presque toujours des effets de la couleur.
Au final, ce qui prend forme dans les toiles de Nouara, c’est la couleur comme seul point d’arrivée possible. Où arrive la couleur vient aussi notre regard. Comment dire notre émotion ?"
Octobre 2016
Patrice Gonzalez
Directeur adjoint du centre d'animation en 2016
Victor Gelez
